Avec la promotion du Fado à la liste représentative du Patrimoine Immatériel de l’Humanité, nous entamons une étape fondamentale dans ce long parcours de la moitié d’une décennie en faveur de la reconnaissance du patrimoine de cette expression artistique déterminante de notre identité culturelle, par le biais d’un très vaste nombre d’actions, évènements et projets. Nous affirmons ainsi, cette année une transition d’échelle de la plus haute importance : celle qui va de l’atteinte d’un objectif à la construction d’un dessein.
Après plusieurs années de recherche profonde et rigoureuse, engageant au sens large du terme,, la communauté du Fado, artistes, chercheurs, promoteurs, académiciens, la remise formelle de la candidature auprès de l’UNESCO a eu lieu le 15 juillet dernier ; un objectif de la plus grande importance a donc été atteint ; néanmoins, le Fado ne pourra jamais devenir pleinement Patrimoine Immatériel de l’Humanité sans devenir d’abord la patrimoine de tout un chacun d’entre nous.
Il est vrai que tout au long de ce parcours, de nombreuses organisations, personnes, organes de souveraineté et groupes de citoyens, ont appuyé avec enthousiasme et de façon profonde notre cause, et à tous nous exprimons ici formellement notre gratitude ; néanmoins, il est mainte ment devenu indispensable de lancer un vaste mouvement d’appropriation et de partage.
Seule la capacite de dévouement à une cause qui de façon tellement immatérielle nous définit nous mènera à la construction de l’héritage que nous souhaitons partager avec le monde.
C’est dans ce moule que se coulent les desseins.